Le sénat autorise à titre expérimental la fracturation hydraulique !

Le Sénat a adopté jeudi 9 juin la proposition de loi relative à l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste par la technique de la fracturation hydraulique. Tout en interdisant le recours à cette technique le texte adopté laisse la porte ouverte à des expérimentations en la matière. C’est évidemment très éloigné des préoccupations des citoyens et des associations et des écologistes relayés par toute la gauche parlementaire. Aucun changement n’est à attendre de la réunion de la commission mixte paritaire qui doit harmoniser les textes différents votés par chacune des assemblées.

En laissant la porte ouverte à l’exploitation future des gaz et huiles de schiste et à l’utilisation de la fracturation hydraulique, les sénateurs de la majorité et le Gouvernement ont décidé de méconnaître les menaces importantes pesant sur notre environnement : crise climatique, pollution des sols et des eaux, boulimie énergétique. Cédant aux pressions du lobby industriel et adoptant un texte à portée purement électoraliste, la majorité ne fait que repousser le problème, laissant ainsi notre territoire à la merci de l’appétit de ces grandes entreprises. Cette loi votée en urgence pour tenter de répondre à la mobilisation populaire, traduit concrètement l’absence de volonté de la majorité de nos élus à enclencher la nécessaire transition énergétique vers une maîtrise de notre consommation d’énergie et le développement massif des énergies renouvelables. La mobilisation doit continuer afin d’obtenir une interdiction ferme et définitive de l’exploration et de l’exploitation des gaz et huiles de schiste, aussi bien en France qu’à l’étranger.